PARLEMENTAIRES : DIALOGUER N’EST PAS SE RENIER
Un outil pour légiférer par-delà les différences

Les résultats du dernier scrutin législatif ont généré une situation inédite sous la Vème République, susceptible de donner lieu à des blocages institutionnels ou à des impasses politiques. En l’état actuel des choses, on constate que les forces en présence favorisent les affrontements entre personnes, les rejets systématiques et la logique du « tout sauf… ».

Face à cette situation, il y a un consensus pour constater et déplorer le blocage institutionnel… le plus souvent en en imputant la responsabilité aux autres.

Si rien ne change, le risque est celui d’un enlisement dans la durée, d’un accroissement des tensions, d’une incompréhension croissante de l’électorat et de tentations autoritaires. En toute hypothèse, cela signifie, à plus ou moins long terme, le déclin du dynamisme de la France et de sa place dans le concert des nations. En ce cas, tous les politiques, à quelque parti qu’ils appartiennent, seraient perdants. Et le retard pris par notre pays, dont l’image en serait altérée, serait préjudiciable à tout un chacun.

Or dialoguer n’est pas renoncer. Il ne s’agit pas de se renier mais de composer.

Il existe des cas d’édification réussie d’un accord transpartisan sur des sujets essentiels pour nos concitoyens. C’est ainsi qu’à propos de la répartition de médecins sur le territoire et à l’initiative du député de la 1ère circonscription de la Mayenne, entre 2022 et 2023, une quarantaine de parlementaires allant de LR à LFI, se sont réunis au sein d’un groupe de travail transpartisan qui a mené une trentaine d’auditions et reçu plus de 100 personnalités, puis rédigé deux propositions de loi et déposé plusieurs dizaines d’amendements transpartisans dont certains ont été intégrés à la loi Valletoux en 2023 (Brice Rocher. Ouest France 23/06/2023).

Cependant, le désir d’aboutir ne suffit pas toujours pour parvenir à recréer le dialogue entre des positions fortement divergentes. Recréer un lien et faire émerger un consensus est un métier.

Nous, médiateurs, savons d’expérience qu’il est malaisé d’accomplir une pareille mutation sans l’accompagnement d’une instance ou d’un tiers extérieur, dont la présence suffit parfois à estomper certains réflexes contreproductifs.

La restauration de relations efficientes dans un système aussi complexe que l’est celui de l’Assemblée nationale peut être facilitée par l’intervention de médiateurs.

Le médiateur est un professionnel de la compréhension réciproque et de l’accord. Il reçoit la parole de tous. Il la traduit du français en français et s’il y a lieu, de forme agressive en bienveillance. Les parties s’engagent au respect mutuel de la personne, de la parole, de la confidentialité, jusqu’à choisir ensemble ce qu’ils vont en dire à l’extérieur et quand. La reconnaissance des besoins profonds de chacun et l’imagination créatrice des parties, sollicitées pour explorer TOUTES les solutions, changent la donne.

C’est la raison pour laquelle, sous l’égide de l'Association Nationale des Médiateurs qui, en France, regroupe le plus grand nombre de praticiens dûment formés, un pôle de médiation de projet politique a été constitué, composé de médiateurs expérimentés et sensibilisés à la chose publique.

Cette démarche est la contribution d’hommes et de femmes issus de la société civile, attachés à la préservation de notre démocratie. Il ne tient qu’aux élus de la République de saisir cette opportunité et de mobiliser cette instance en vue de restaurer un climat propice au travail législatif efficace, dont tout citoyen est fondé à attendre qu’il soit entrepris dans la concorde.


La médiation de projet permet de co-construire des solutions acceptables pour toutes les parties prenantes, dans le respect des singularités et la diversité des opinions.

Notre équipe de médiateurs spécialisés de la sphère publique, membres de l’Association Nationale des Médiateurs, est à votre disposition pour vous donner de plus amples informations sur le processus de médiation tel que nous le pratiquons pour faire dialoguer les personnes, de façon constructive et efficace.

Dans l’espoir que notre démarche citoyenne retiendra votre attention et l'attente de votre retour.

Nous vous invitons à nous écrire à l'adresse mail suivante : dialogue-an@anm-mediation.com, ou à téléphoner à Dominique WEBER, Présidente de l'ANM, au 06 81 38 18 99.