ANM - Association nationale des médiateurs


Informations légales sur les formations
Qualiopi Raison sociale Association Nationale des Médiateurs
Association loi de 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris, le 20 septembre 1993
Organisme de formation n° 11 753 355 075
Siège social 2 rue de Colmar,
93400 VINCENNES
Téléphone 01 46 81 20 95
Référent pédagogique : Dominique WEBER
Référent administratif : Vincent RAMON
Référent handicap  : Édouard GRIMBERT
Si vous souhaitez contacter notre référente handicap, merci de contacter l'ANM
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Conditions de nos formations :

Délai d'accès à nos formations :
Vous pouvez vous inscrire jusqu'à la veille du stage.

Prise en compte de l'inscription  :
Votre inscription sera enregistrée dès reception de votre règlement.

Conditions d'annulation de nos formations  :
Nos formations sont susceptibles d'être reportées si le nombre de participants est inférieur à 5.
En cas d'annulation par l'apprenant dans les 48 heures précédant le début de la formation, les sommes versées ne seront pas remboursées.




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Si vous disposez d'un Pack incluant une ou plusieurs journées de formation et que vous souhaitez profiter de ce dernier pour vous inscrire à l'une de nos formations, merci d'effectuer ce choix dans votre espace privé après vous être connecté·e.
Formation continue à distance
Lieu
En visio
Intervenants
Beatrice FOENIX-RIOU
Si l'essentiel de ma vie professionnelle s'est déroulé dans le monde de l'information (conception et animation de formations et rédaction d'articles et d'ouvrages), je me suis parallèlement passionnée pour l'ennéagramme et j'ai obtenu la certification de maître praticienne auprès de l'Institut français de l'ennéagramme. Mon mémoire de certification porte sur l'étude de l'ennéatype du Portugal (car le modèle de l'ennéagramme permet aussi de déterminer l'ennéatype d'une entreprise, d'un pays...). Pour partager cette passion, j'ai lancé avec Asunción Valderrama le site Enneagramme-Explorations.com, qui nous offre la possibilité d'écrire ponctuellement des articles sur le sujet et de communiquer sur les formations que nous animons autour de cette thématique. Nous avons co-écrit en 2021 l'ouvrage « L'Ennéagramme pour les nuls », paru aux éditions First.
Asuncion VALDERRAMA
Depuis 2011, formatrice en ennéagramme. Certifiée en France (Institut français de l'ennéagramme) et à l'international (Enneagram Spectrum Method Certified Advanced Teacher). Animation de nombreuses sessions pour des groupes de 10 à 40 participants. Ces formations sont organisées de manière ponctuelle ou font partie de cursus de formation à l?accompagnement de personnes. Interventions dans divers milieux (associations, entreprises, médiateurs, enseignants). Formations dispensées en français et espagnol. Co-auteur de L'ennéagramme pour les Nuls (2021).
Planning
  • Le vendredi 1 décembre 2023 de 09h00 à 17h00
Descriptif

L'ennéagramme est un modèle d'étude de la personnalité humaine qui décrypte les structures de pensées et d'actions de chacun, selon une typologie décrivant neuf points de vue sur le monde et sur les autres, neuf manières d'envisager les relations, les actions ou les raisonnements. Les neuf personnalités de l'ennéagramme ont chacune leur propre "dialecte", et il est utile de le maîtriser si l'on ne veut pas commettre d'impairs !

Cette formation d'une journée fait suite à la formation « Décrypter les comportements grâce à l'ennéagramme » et vous invite à découvrir les caractéristiques et les limites de la communication que vous utilisez et à comprendre la nature des messages que les autres types tentent de vous adresser.
Elle vous aidera à mesurer les facilités et les difficultés de dialogue qui existent entre les différents ennéatypes, et à adopter une communication passant par l'empathie et la compréhension.

Prérequis :  voir document

Avoir suivi la formation « Décrypter les comportements grâce à l'ennéagramme » (ou une formation équivalente), ou avoir déjà une connaissance
du modèle et de son ennéatype.
Formation dispensée en français

Objectifs

S'approprier le modèle de l’ennéagramme et ses niveaux d'utilisation.

- Appréhender les principes généraux de la communication et décrypter les difficultés avec le prisme de l'ennéagramme.

- Comprendre ce que chaque profil recherche dans une situation de communication et ce qui, à ses yeux, fait qu’elle est réussie ou non.

- Connaître la façon de communiquer des neufs profils de personnalité.

Pré-requis
Avoir suivi la formation « Décrypter les comportements grâce à l'ennéagramme » (ou une formation équivalente), ou avoir déjà une connaissance du modèle et de son ennéatype. Formation dispensée en français
Évaluation des acquis

Participation active

- Questionnaires oraux

- Travail de réflexion individuelle puis mise en commun.

Documentation
Satisfaction
À venir
Tarif
  • Adhérent ANM200 €
  • Non-adhérent ANM375 €
  • Prise en charge par l'employeur avec délivrance d'une convention de formation450 €
Les inscriptions ne sont pas ouvertes.
Formation continue à distance
Lieu
LIEN ZOOM FOURNI PAR L'ANIMATRICE DANS SON INVITATION DEUX JOURS AVANTLA SESSION
Intervenants
Céline KAPRAL
Consultante, Formatrice Indépendante, Médiatrice conventionnelle et judiciaire auprès des Cours d'appel de Paris et Aix en Provence, j'exerce dans toute la France et accompagne les particuliers et les entreprises dans la recherche de solutions durables à leurs problématiques avant, pendant et après le conflit.
Planning
  • Le lundi 4 décembre 2023 de 09h00 à 17h00
Descriptif

L'entrée en médiation, son processus et son aboutissement nécessitent méthode et vigilance.

Les médiateurs nouvellement formés ou expérimentés peuvent préciser leur pratique en suivant cette formation.

Objectifs

Disposer des outils réflexifs et rédactionnels nécessaires à la médiation conventionnelle et judiciaire, notamment depuis la réforme Loi J 21 et l'obligation de tentative préalable de MARD.

À l'issue de ce stage, le participant sera en mesure :

  • De préparer une médiation conventionnelle ou judiciaire à l'oral et à l'écrit.
  • De rédiger les documents utiles à ces médiations.
  • De communiquer en amont en aval de la médiation aux tiers et participants à la médiation.
Pré-requis
Aucun prérequis n'est demandé pour suivre ce stage.
Évaluation des acquis

Mise en situation et cas pratiques, échanges et retours d'expérience.

Documentation
Satisfaction

Contacts, correspondances et Conventions : Comment formaliser vos médiations ?
Taux de satisfaction de 100 % pour 18 participants (56 % de retour des questionnaires)
Tarif
  • Adhérent ANM200 €
  • Non-adhérent ANM350 €
  • Prise en charge par l'employeur avec délivrance d'une convention de formation450 €
Les inscriptions ne sont pas ouvertes.
Formation continue à distance
Intervenants
Maryvonne HENRY
Expérience de 20 ans en entreprise. Pratique des relations inter entreprises et en entreprise, successions et droit de la famille.
Planning
  • Le mercredi 7 février 2024 de 17h30 à 19h30
Descriptif
Principe de la co-vision :

Définition : 

La co-vision n'est ni une analyse de pratique ni une supervision. Il s'agit d'un échange de pratiques, intervision entre pairs. Son cadre – forme et contenu – est défini par les participants eux-mêmes. Les sujets sont librement choisis par les participants.

La co-vision en médiation : Être entre pairs pour réfléchir ensemble sur nos pratiques professionnelles qui portent sur les modes alternatifs de règlement des différends.

Rôle des animateurs :
- Faciliter la tenue des ateliers,
- Assurer la prise de parole de chaque personne, sans contrainte.
- Être le gardien du temps,
- Les animateurs ne dispensent pas un savoir ni des connaissances.

Les échanges :

Présentation en une minute de chaque personne ainsi que son attente ou son cas.
Les échanges sont réciproques, se font en toute confidentialité, avec bienveillance et sans jugement. Chaque personne parle de son vécu (« je »), en termes concis et dans un laps de temps assez bref (quelques minutes maximum). Nul n'interrompt la personne qui expose son cas ou son attente. Les participants donnent leur avis
Si les personnes ne sont pas assurées de leur prise de parole, un exposé préalable adressé sur papier est possible.

Nous pouvons décider que les ateliers seront « spécialisés » ou pas. Par exemple, un atelier sur la médiation familiale, un autre sur la médiation du travail, etc… Mais ce n'est pas obligatoire.
L'intérêt de ces ateliers est de favoriser également le « lancement » des jeunes médiateurs pour qui l'analyse de la pratique peut effrayer et ils préféreront commencer par la co-vision.
Autre intérêt : lever les fantasmes, préjugés, stress divers et complexes. En fait, encourager !

Satisfaction
À venir
Tarif
  • Adhérent ANM40 €
  • Non-adhérent ANM55 €
Formation continue à distance
Intervenants
Maryvonne HENRY
Expérience de 20 ans en entreprise. Pratique des relations inter entreprises et en entreprise, successions et droit de la famille.
Planning
  • Le lundi 3 juin 2024 de 17h30 à 19h30
Descriptif
Principe de la co-vision :

Définition : 

La co-vision n'est ni une analyse de pratique ni une supervision. Il s'agit d'un échange de pratiques, intervision entre pairs. Son cadre – forme et contenu – est défini par les participants eux-mêmes. Les sujets sont librement choisis par les participants.

La co-vision en médiation : Être entre pairs pour réfléchir ensemble sur nos pratiques professionnelles qui portent sur les modes alternatifs de règlement des différends.

Rôle des animateurs :
- Faciliter la tenue des ateliers,
- Assurer la prise de parole de chaque personne, sans contrainte.
- Être le gardien du temps,
- Les animateurs ne dispensent pas un savoir ni des connaissances.

Les échanges :

Présentation en une minute de chaque personne ainsi que son attente ou son cas.
Les échanges sont réciproques, se font en toute confidentialité, avec bienveillance et sans jugement. Chaque personne parle de son vécu (« je »), en termes concis et dans un laps de temps assez bref (quelques minutes maximum). Nul n'interrompt la personne qui expose son cas ou son attente. Les participants donnent leur avis
Si les personnes ne sont pas assurées de leur prise de parole, un exposé préalable adressé sur papier est possible.

Nous pouvons décider que les ateliers seront « spécialisés » ou pas. Par exemple, un atelier sur la médiation familiale, un autre sur la médiation du travail, etc… Mais ce n'est pas obligatoire.
L'intérêt de ces ateliers est de favoriser également le « lancement » des jeunes médiateurs pour qui l'analyse de la pratique peut effrayer et ils préféreront commencer par la co-vision.
Autre intérêt : lever les fantasmes, préjugés, stress divers et complexes. En fait, encourager !

Satisfaction
À venir
Tarif
  • Adhérent ANM40 €
  • Non-adhérent ANM55 €
Formation continue à distance
Intervenants
Maryvonne HENRY
Expérience de 20 ans en entreprise. Pratique des relations inter entreprises et en entreprise, successions et droit de la famille.
Planning
  • Le jeudi 17 octobre 2024 de 17h30 à 19h30
Descriptif
Principe de la co-vision :

Définition : 

La co-vision n'est ni une analyse de pratique ni une supervision. Il s'agit d'un échange de pratiques, intervision entre pairs. Son cadre – forme et contenu – est défini par les participants eux-mêmes. Les sujets sont librement choisis par les participants.

La co-vision en médiation : Être entre pairs pour réfléchir ensemble sur nos pratiques professionnelles qui portent sur les modes alternatifs de règlement des différends.

Rôle des animateurs :
- Faciliter la tenue des ateliers,
- Assurer la prise de parole de chaque personne, sans contrainte.
- Être le gardien du temps,
- Les animateurs ne dispensent pas un savoir ni des connaissances.

Les échanges :

Présentation en une minute de chaque personne ainsi que son attente ou son cas.
Les échanges sont réciproques, se font en toute confidentialité, avec bienveillance et sans jugement. Chaque personne parle de son vécu (« je »), en termes concis et dans un laps de temps assez bref (quelques minutes maximum). Nul n'interrompt la personne qui expose son cas ou son attente. Les participants donnent leur avis
Si les personnes ne sont pas assurées de leur prise de parole, un exposé préalable adressé sur papier est possible.

Nous pouvons décider que les ateliers seront « spécialisés » ou pas. Par exemple, un atelier sur la médiation familiale, un autre sur la médiation du travail, etc… Mais ce n'est pas obligatoire.
L'intérêt de ces ateliers est de favoriser également le « lancement » des jeunes médiateurs pour qui l'analyse de la pratique peut effrayer et ils préféreront commencer par la co-vision.
Autre intérêt : lever les fantasmes, préjugés, stress divers et complexes. En fait, encourager !

Satisfaction
À venir
Tarif
  • Adhérent ANM40 €
  • Non-adhérent ANM55 €
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Lettre d'information bimensuelle de l'ANM n°106

6 novembre 2023
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Actualités

Référentiel de sélection des médiateurs à l'usage des juridictions administratives

Souhaitant s'assurer des qualités professionnelles des médiateurs désignés par les juridictions administratives, le Conseil d'Etat a réuni un groupe de travail pour réfléchir aux critères de sélection des médiateurs intervenant dans les litiges publics.

L'ANM a été représentée au sein de ce groupe de réflexion par Bertrand Maréchaux et Elsa Costa.

Trois orientations ont été retenues:

  • Le médiateur administratif doit avoir reçu une formation à la médiation. Le Conseil d'État dresse une liste non exhaustive des principales formations à la médiation.
  • Le médiateur administratif doit avoir une connaissance ou, du moins, être familier des spécificités du contentieux administratif. Cela implique une expérience en matière administrative ou une formation complémentaire de spécialisation.
  • Les magistrats prescripteurs de médiations restent maîtres de leurs choix et peuvent aussi bien désigner des personnes physiques que des personnes morales même s'ils sont encouragés à privilégier le médiateur "personne morale".

29 novembre 2022

Médiateur mis en place dans l'entreprise? Intérêt, enjeux et modalités de la médiation, par Valerie LASSERRE

28 novembre 2022

«La France est-elle une puissance médiatrice ?»

Par Tribune collective
Publié le 11/11/2022 à 11:11

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ambition affichée par le président de la République de faire de notre pays une «puissance médiatrice» se heurte à la conception très verticale de la diplomatie française, estiment les signataires de ce texte collectif, parmi lesquels le député Frédéric Petit, d'anciens ambassadeurs et diplomates.

En août 2018, le président français Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, son ambition de faire de la France «une puissance médiatrice». En France, les affaires du monde sont traditionnellement une prérogative de l'État et une fonction régalienne, voire un domaine réservé du président. Vus depuis Paris, les conflits se règlent essentiellement par la diplomatie et la coopération internationale. Dans cette conception/tradition, très verticale, il ne reste guère de place pour d'autres formes de médiation impulsées par les acteurs non étatiques de la résolution des conflits. Pourtant, dans un contexte international caractérisé par la multiplicité et la diversité des acteurs, la diplomatie de la paix gagnerait à ne plus être la seule exclusivité des États.

Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.
Les signataires

Il est vrai que les conflits ont profondément évolué depuis ces vingt dernières années : insurrections djihadistes, guerre contre le terrorisme, conflits asymétriques, guerre informationnelle, retour de la guerre de haute intensité en Europe. Rares sont les périodes de l'histoire ayant connu une telle variété et complexité de conflits. Ces nouvelles conflictualités impliquent également de nouveaux acteurs. Il s'agit autant de ceux qui tiennent les armes que celles et ceux qui les subissent : communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, populations civiles, etc. L'irruption de ces acteurs non étatiques ne change pas seulement le visage de la guerre mais bouleverse la nature même des conflits et contribue surtout à déstabiliser profondément les sociétés.

Ces bouleversements de la guerre et de ses acteurs ont fait également émerger depuis une vingtaine d'années de nouveaux modes de résolution des conflits et de faiseurs de paix : la médiation, portée par des personnalités et des ONG.

La majorité des ONG de résolution des conflits intervient au niveau communautaire, en facilitant des réconciliations locales. Un nombre plus réduit d'ONG intervient à des niveaux plus politiques. Elles facilitent des accords entre groupes armés et gouvernements, entre mouvements d'opposition et pouvoir en place, etc. Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.

Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité.
Les signataires

Les ONG de médiation sont toutefois suspectées de mener une diplomatie privée pour le compte d'intérêts politiques ou économiques cachés. Cette suspicion, liée à leur nécessaire indépendance, est particulièrement développée en France où l'intérêt du pays ne saurait être défendu par d'autres que des agents de l'État. Pourtant, les ONG de médiation sont principalement financées par des États qui ont fait de la paix et de la médiation une stratégie internationale et une marque de fabrique de leur diplomatie : Norvège, Suisse, Suède, Union européenne, etc. Ces diplomaties intègrent les actions menées par ces acteurs non étatiques, indépendants, transparents, aux méthodologies efficaces et basée sur une déontologie claire. Récipiendaires de financements publics, ces ONG rendent des comptes et sont astreints à des audits et des évaluations tout en défendant l'indépendance de leur action.

Elles ne font en réalité que mettre en pratique «l'obligation de règlement pacifique» prévue au chapitre 6 de la Charte des Nations unies, à l'instar des ONG des droits humains ou de développement qui se réfèrent aux droits universellement reconnus. Quel être humain devrait être privé de son droit à la paix ? Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité. Les diplomates eux-mêmes ne peuvent plus se déplacer librement en raison de l'insécurité. Dans ces circonstances, qui peut encore aller à la rencontre des membres des groupes armés et des acteurs de l'instabilité souvent considérés comme infréquentables ? Qui peut encore convier autour de la table tous les acteurs d'une crise, si ce ne sont les tiers indépendants que sont les médiateurs et les médiatrices des ONG ?

De nombreux États européens ont déjà amorcé cette approche consistant à intégrer les ONG de médiation dans leurs stratégies d'action en faveur de la paix. En France, l'intégration des acteurs non étatiques de résolution des conflits en reste pour l'heure à ses prémices. Ils agissent le plus souvent, à l'instar des organismes humanitaires, comme des prestataires de services aux populations confrontées aux crises.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles.
Les signataires

La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et certains acteurs tentent de faire de «l'équipe France» une réalité sur le terrain. Toutefois, la marge de progression demeure immense. Ainsi, la diplomatie parlementaire peut constituer une force qui demeure embryonnaire et trop souvent limitée à des initiatives individuelles. Les parlementaires à l'instar des ONG ou de la coopération décentralisée, pourraient constituer des acteurs importants et influents du soft power français, forts de leur légitimité, expertise, et des liens de confiance noués loin des relations de pouvoir, souvent dans la longue durée.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles. Cela permettrait de constituer des pôles de réflexion, d'outils et d'acteurs qui puissent s'articuler ensemble et se coordonner plutôt que de s'opposer ou de s'ignorer. Ensemble, ils pourraient offrir une autre image de notre pays, lorsque la France est sollicitée ou en capacité d'agir. Plus qu'une puissance médiatrice, elle démontrerait une capacité à écouter, à accompagner et à soutenir l'autonomisation des acteurs et leur volonté de se responsabiliser. La France serait peut-être dès lors moins dans l'affirmation de sa puissance mais serait sans aucun doute mieux acceptée et bienvenue.

Signataires :
Gabrielle Planès, médiatrice, présidente de Promediation et de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF), Présidente d'Honneur de l'Association nationale des médiateurs (ANM)
Frédéric Petit, député MoDem des Français de l'étranger de la VIIe circonscription
Pierre Béliveau, Médiateur, directeur de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF).
Hugo Sada, ancien diplomate
Éric Blanchot, directeur général de Promediation
Christian Connan, ancien ambassadeur
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest





Lien vers l'article du Figaro

15 novembre 2022